Situation d’apprentissage et perception de la continuité pédagogique pendant la crise
May 2020 In: Le Libellio — Zoé Le Squeren, Xavier Weppe & Xavier Lecocq
Introduction
Dans notre article précédent (Weppe et al., 2020), il y a quelques semaines, nous avons questionné la notion de « continuité pédagogique » et traité de son impact sur l’activité des enseignants-chercheurs dans le contexte de la crise actuelle de la Covid-19.
Nous avions évoqué la perte de repères quant aux unités de lieu, detemps et d’action qui caractérisent un cours « traditionnel » mené dans une salle de classe avec un groupe d’étudiants pendant un temps défini. Au sein de notre équipe, nous avons alors cherché à compenser la perte de repères en préservant, voire en intensifiant, le sentiment d’appartenance à une communauté d’apprentissage ; mais aussi en rappelant le sens même du concept d’apprentissage. Dans cet article, nous nous appuyons sur un questionnaire rempli par nos étudiants dans différents parcours (formation initiale, en alternance et formation continue) et à différents niveaux (Licence 3 et Master) pour évaluer leur perception de l’apprentissage après
plusieurs semaines de confinement et de mise en place de la continuité pédagogique. Nous mettons notamment en évidence que la situation d’apprentissage est importante pour comprendre la satisfaction et les difficultés de l’étudiant face à chaque dispositif pédagogique. Il apparaît également que certains dispositifs pédagogiques à distance sont considérés comme favorisant plus l’apprentissage que d’autres. Ces dispositifs « préférés » sont aussi perçus comme étant ceux qui permettent le mieux de maintenir le lien avec les enseignants et les autres élèves du groupe. Ainsi, même à distance, l’apprentissage est définitivement synchrone et collectif.